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C’est bien connu, dès qu’on a un planning prévu, rien ne se passe comme prévu.
C’est un peu ce qu’il s’est passé depuis septembre. Alors, certes, je sais que la rentrée est loin d’être une période reposante. Forcément. Mais là, j’avoue que le retour du voyage, ça en a rajouté une couche. Outre de me heurter encore à l’administration française qui est d’une violence incroyable (malgré la bienveillance des personnes en charge parfois), il y avait évidemment la reprise du travail en tant que professeur (avec encore une bonne couche d’administratif) mais aussi d’avoir comme priorité le bien-être des enfants qui devaient eux aussi se réintégrer dans le moule. Il se trouve que si au primaire, l’accompagnement des enfants est au top, il n’en est rien au collège et qu’évidemment, le bureau administratif du collège, en plus de nous refuser la visite de ce dernier, n’avait pas du tout transmis à l’équipe pédagogique la situation spécifique du plus grand. La rentrée fut donc douloureuse à plus d’un titre.
Et encore. On peut s’estimer heureux de parler la langue et de connaître le fonctionnement général des institutions.
Bref, donc, après avoir rempli une montagne de papiers en espérant pouvoir être payée un jour pour mon travail (parce qu’il n’y a qu’en France qu’il faut remplir une quinzaine de papiers différents à transmettre pour enregistrer un RIB hein) (plus mon travail évidemment, que les activités sportives sont lancées, que le rythme est à peu près pris, le passage des premiers microbes encaissés, il me reste doucement à essayer de me réhabituer au nouveau trou béant entre ce que la société française veut que l’on soit et ce que je suis vraiment, après ce grand voyage. Cet énorme décalage n’est pas facile à gérer tous les jours, que ce soit dans les rapports du quotidien, ou dans la politique générale du pays.
Bref, j’ai souvent l’impression de me dissocier de moi-même, de faire ce que j’ai à faire alors qu’une partie de moi observe tout autour, de l’extérieur, en gardant pour moi la plupart de mes réflexions car elles ne seraient pas comprises. Cette attitude-là, je l’ai depuis toute petite, avec la plupart de mes camarades, en tant que nouvelle élève dans un nouvel établissement, mais, me voici à l’adopter au quotidien. Je m’interroge sur mes interactions, et mine de rien, je commence à faire le tri.
Et on ne va pas se cacher que la fatigue et la maladie ne jouent pas un grand rôle là-dedans non plus. Mais ce qui est chouette, c’est que je me recentre sur moi-même, et que, petit à petit, des envies d’imaginaire reviennent.
Du dessin, même si ce ne sont que des fanarts, des envies de liberté et de voyage qui reviennent à cultiver, que ce soit en écriture ou en projets familiaux, au fur et à mesure que les enfants les mûrissent également. Après avoir vécu la réalisation d’un rêve, il est temps de s’en créer de nouveau.
Bon, tu es bien gentille d’étaler tes états d’âme et faire ton ouin-ouin, mais tu en es où dans tes projets justement ?
Vous serez ravis d’apprendre que la couverture est finie (enfin, pas totalement puisqu’il faut que je calcule le dos du livre, et ce en fonction du nombre de pages), et que j’avance la correction définitive (qui me permettra de déterminer donc ce nombre de pages).
Pour le coup, j’avance très lentement sur cette dernière. N’ayant pas mis le nez dedans depuis six mois, le texte me semble tout neuf et effectivement, il y a plein de petites choses qui me sautent aux yeux, et je ne veux en aucun cas la bâcler. Je fais donc une dizaine de pages par ci, par là, en fonction de mon niveau de fatigue mentale et de ma capacité donc à analyser la grammaire. J’y travaille surtout le mercredi, sauf quand, évidemment, j’ai des réunions ce jour-là !
Et pour ce soir, j’ai envie de m’offrir un instant récréation en dessinant un petit peu des choses qui n’ont rien à voir !
J’espère à très bientôt, à présent que le plus dur est derrière nous, j’ai l’ambition de reprendre en main le site !

